
Ranking albums : Aerosmith
Alors qu'on croyait le groupe fini depuis les problèmes vocaux rencontrés par Steven Tyler en 2023, on apprend qu'Aerosmith sortira un EP en collaboration avec Yungblud le 21 novembre. L'occasion de revisiter pour vous toute la longue carrière du groupe (55 ans) ! Et comme mon classement personnel dénote un peu trop de ce qui serait attendu par une majorité de fans, c'est accompagné de notre rédacteur en chef François et sous forme de podcast, qu'on a établi ce classement¹.
Un classement pondéré en partant de désaccords majeurs
On a essayé de vous faire le classement le plus objectif possible en partant de nos désaccords qui étaient assez souvent majeurs. On vous invite à écouter le podcast pour connaître tous les détails !
N°14 : Just Push Play (2001)

Après 30 ans de carrière, Aerosmith choisit d'abandonner son essence Blues-Hard-Funky et propose une sorte d'Electro-Pop-Rock alternatif pour essayer de rester dans le coup. Les inconditionnels de Hard-Boogie n'y trouveront pas du tout leur compte. Les plus ouverts d'esprit admettrons que "Beyond Beautiful", "Trip Hoppin'", "Sunshine" et "Under My Skin" sont de bonnes chansons et que quelques autres sont potables, même si on est loin du son traditionnel du groupe. Le problème c'est que le moderne d'hier devient le kitsch d'aujourd'hui, et Just Push Play sonne terriblement daté fin 90/début 2000. Mais aussi et surtout, que depuis le succès de Get a Grip puis de "I Don't Want to Miss a Thing", les Bostoniens font le choix douteux de mettre toujours plus de ballades insipides dans leurs albums (on en compte pas moins de 5 ici !).
N°13 : Music From Another Dimension ! (2012)

Onze ans après le pire album de leur carrière, mais surtout le moins fidèle à leur identité, les cinq musiciens savent qu'il leur faut revenir à ce que les fans aiment chez eux. Alors on retourne à la bonne vieille méthode : jouer ensemble dans une même pièce, rappeler Jack Douglas à la production (il était aux manettes dans les années 70), se remettre à composer en groupe (Tom Hamilton et Brad Whitford n'avaient plus eu droit à un crédit depuis Pump, Joey Kramer depuis Permanent Vacation). Les compositions évoquent toutes les périodes de leur discographie. "Street Jesus" a des airs de "Rats in the Cellar", "Legendary Child" a un petit côté "Walk This Way" croisé à "Sweet Emotion", "Out Go the Lights" est un morceau Hard-Boogie qui groove et qui n'est pas sans rappeler "Rag Doll". Ils n'occultent pas pour autant un aspect plus discutable de leur univers, puisque cette fois ce ne sont pas moins de 6 ballades qui sont proposées. C'est simple, à partir de la moitié de l'album, une chanson sur deux est un slow ! Alors on a des sentiments partagés sur cet album. On est la fois content qu'ils reviennent à quelque chose qui leur ressemble davantage, pour finir sur une note moins catastrophique, mais également biens conscients que malgré le retour à un son plus roots, rien n'est vraiment passionnant sur Music From Another Dimension!, qu'aucun titre n'est assez bon pour nous donner véritablement envie de le ressortir de l'étagère de temps en temps.
N°12 : Done With Mirrors (1985)

Théoriquement c'est ici que commence la deuxième partie de carrière d'Aerosmith, avec le changement de label et le retour des deux guitaristes démissionnaires. Retour raté puisque l'album ne se vendra pas bien et ne comprend aucun hit single. On reste en réalité dans la continuité des années 70 avec un son brut et des compositions bluesy sans fioritures, composées par le groupe sans aucune aide extérieure. Peu inspiré, on a l'impression d'entendre un groupe lambda de Hard bluesy. Dans le meilleur des cas ça donne "She's on Fire" et sa guitare slide façon Blues du Delta ou "Darkness" et ses ambiances contrastées. Au pire ça donne "Shela" : des arpèges de guitare façon The Police sur une basse Disco. Dans tous les cas ce n'est ni merveilleux ni inécoutable. C'est juste un album parfaitement oubliable.
N°11 : Draw the Line (1977)

Trop empêtrés dans leurs problèmes d'addiction, les Bostoniens commencent à perdre le contrôle de leur créativité artistique. Le titre d'ouverture, typique du son Blues-Hard du groupe, est devenu un classique en concert. Dans un tout autre univers esthétique, "Kings and Queens" est sans aucun doute une des plus belles pièces de toute la carrière d'Aerosmith : son introduction Heavy, presque Doom, introduit une atmosphère épique marquée par son rythme lent, ses arpèges à la mandoline et ses mélodies. La suite n'est pas en reste avec ses guitares tragiques, les envolées dramatiques de Tyler au chant et son final où on saurait dire ce qui nous émeut le plus entre le riff de basse génial, les solos de guitare à vous faire chialer, ou les sons de cordes au synthé. Ultime soubresaut de créativité, le Rock Psyché de "Critical Mass" évoque les Beatles. Pour le reste, on a l'impression d'entendre un groupe qui se repose sur sa capacité à jammer à défaut d'être assez inspiré pour nous pondre neuf compositions originales. La reprise de "Milk Cow Blues", un blues popularisé par Elvis Presley est certes efficace. On est moins convaincus par "I Wanna Know Why" et "Bright Light Fright", qui se contentent de faire tourner des riffs de blues et de rock éculés. Mais le pire reste les trois compositions funky où Steven Tyler se prend pour James Brown pour un résultat tout simplement inaudible !
N°10 : Rock in a Hard Place (1982)

Joe Perry et Brad Whitford ont quitté le navire faisant de cet album le seul où on ne retrouve pas les cinq membres d'origine. Beaucoup utilisent cet argument pour décréter que Rock in a Hard Place est ce que le groupe a fait de pire. Pourtant Jimmy Crespo et Rick Dufay jouent parfaitement le rôle des deux démissionnaires, à tel point qu'on met au défi quiconque ne connaitrait pas l'histoire du groupe d'être capable de remarquer que les guitaristes ont changé. On retrouve sur "Jailbait" la fougue métallique qui pouvait figurer sur Rocks. Le groupe groove tout autant avec ses nouveaux guitaristes ("Bolivian Ragamuffin", "Jig is Up"), quitte à recycler ses riffs ("Rock in a Hard Place" ressemble comme deux gouttes d'eau à "Same Old Song And Dance"). Plus étonnant, "Joanie's Butterfly" préfigure déjà le genre de ballades qu'Aerosmith fera à partir des années 90. Reste que dans cet album globalement qualitatif, rien ne surnage vraiment, aucun titre ne se montre indispensable au point de souhaiter le voir figurer sur un best of ou sur un live du groupe.
N°9 : Night in the Ruts (1979)

Drogues toujours, Tyler en est arrivé au point où il n'arrive plus à trouver de paroles ni de mélodies vocales pour les chansons mises en boîte. Une tournée étant déjà programmée, il faut reprendre la route, quitte à repousser la fin de cet enregistrement à plus tard. Lassé de perdre son temps sur un navire qui prend l'eau, Joe Perry choisit de quitter le groupe en pleine tournée. Étant donné les circonstances, on est surpris de découvrir un album finalement plutôt bon. "No Surprize" est un digne représentant du Hard-Boogie-Rock bluesy typique des 70s. "Cheese Cake", un midtempo sensuel riche en guitare slide. "Bone to Bone (Coney Island White Fish Boy)", un titre qui fait cohabiter lourdeur Metal et groove Funk n’aurait pas dépareillé sur Rocks. "Three Mile Smile", un Funk Rock convainquant. Sur "Chiquita", le groupe utilise les cuivres, non pas pour apporter du groove, mais pour rendre encore plus lourd un riff qui l'était déjà, une tentative intéressante même si elle ne fait pas l'unanimité. La présence inhabituelle de non pas une, ni deux, mais bien trois reprises rappelle néanmoins que malgré la présence de six compositions originales tout à fait honnêtes, l'inspiration était probablement en berne. L'occasion de rendre hommage à leurs influences puisque "Reefer Head Woman" est un blues que le groupe jouait à ses débuts. Idem pour les Yardbirds qui est une des influences principales d'Aerosmith, et dont la reprise de "Think About It" arrive à être fidèle tout en étant parfaitement assimilée. "Remember (Walking in the Sand)" de The Shangri-Las est un choix plus étonnant mais intelligemment réinterprété. Quant au slow final, "Mia", il est très loin d’atteindre le niveau des exercices précédents, bien qu’il soit honorable voire touchant, surtout dans ses dernières mesures.
N°8 : Permanent Vacation (1987)

C'est ici que commence véritablement la deuxième partie de carrière d'Aerosmith. Le son du groupe est réinventé en faisant appel à un nouveau producteur (Bruce Fairbairn qui vient d'avoir un gros succès avec Bon Jovi) et des compositeurs extérieurs (Desmond Child, co-compositeur des plus gros tubes de Bon Jovi et Jim Vallance de ceux de Bryan Adams), tout en préservant son ADN Boogie-Hard-Blues. La recette est suffisamment bien dosée pour éviter de tomber dans le Hard FM et une production trop eighties, et on obtient le meilleur des deux mondes : des couplets énergiques et des refrains évidents qu'on ne peut s'empêcher de chanter à tue-tête. Côté nouveautés enthousiasmantes, Perry développe ici ce son de guitare solo Rockabilly qui le caractérisera désormais. Et on notera également la réussite du morceau instrumental qui clôture l'album avec une ambiance très cinématographique. Même les fans allergiques à cette nouvelle direction trouverons leur compte avec le "quart d'heure" blues proposé avec la suite "St. John"/"Hangman Jury". On trouve peu de temps faibles, même si la reprise des Beatles n'a pas grand intérêt et que "Permanent Vacation" peut horripiler si on ne goûte pas la plaisanterie. Avec trois gros tubes ("Dude (Looks Like a Lady)", "Rag Doll" et "Angel") et des ventes plus importantes que jamais au moment de sa sortie, on peut dire qu'avec Permanent Vacation, Aerosmith a brillamment réussi sa résurrection.
N°7 : Pump (1989)

Le succès de Pump tient beaucoup à sa direction artistique paradoxale : d'un côté, il s'agit bien du successeur de Permanent Vacation (1987) dans la mesure où il confirme les évolutions esthétiques de la fin de la décennie - c'est le "Aerosmith nouveau" qu'on y entend ; de l'autre, il y a comme un retour en arrière, vers les seventies et vers des horizons plus désuets, notamment côté Blues. Au-delà de ses tubes (l'étonnant "Janie's Got a Gun" qui, sur une musique Pop raffinée traite d'un sujet grave, mais aussi "Love in an Elevator", plus léger, qui est un peu leur "Walk This Way" des années 80 et l'inévitable ballade "What it Takes"), la force de l'album provient aussi des multiples petits détails qui parcourent les morceaux, telles les introductions offertes à plusieurs titres (avec l'aide du Canadien spécialiste de la world-music Randy Raine-Reusch) ou le didjeridoo de "Don't Get Mad, Get Even". Tout n'est pas parfait, mais le groupe, très inspiré, évolue certainement vers l'écriture d'un nouveau chef-d'œuvre.
N°6 : Get Your Wings (1974)

Aerosmith a rapidement su trouver ses marques, proposant dès son deuxième album pas moins de trois titres qui sont devenus des incontournables en concert. "Same Old Song And Dance" fait appel à des cuivres pour renforcer l'influence Rhythm'n'blues, un ingrédient qu'on trouvera désormais dans tous leurs albums. "Lord of the Thighs" introduit le riff "locomotive" et ouvre la porte aux jams interminables en live. Quant à leur version de "Train Kept a Rollin'", bien que fortement influencée par celle des Yardbirds, elle marquera au point d'être avant tout associée à Aerosmith désormais. Les cinq titres restants, moins connus du grand public, sont tout aussi remarquables et regorgent d'idées et d'ambiances savoureuses.
N°5 : Nine Lives (1997)

Pour un disque accouché dans la tourmente, Nine Lives est étonnamment réussi. Sa pochette, une des plus belles du groupe, n'usurpe pas son invitation au voyage. Car c'est un univers particulièrement riche et varié que propose le douzième album du groupe. Parfums d'orient, Metal, Punk, Rock Alternatif, Pop, groove et hymnes à chanter à tue-tête sont autant d'univers explorés avec réussite. Avec cet album, les ventes ont commencé à décliner par rapport aux chiffres astronomiques des trois précédents et les singles ont moins marché, ce qui suffit à expliquer qu'il ait moins marqué l'histoire. On ne peut donc que vous inviter à prendre le temps de le (re)découvrir, vous verrez que ça fourmille de bonnes idées ! Morceaux choisis parmi ceux qui nous ont mis d'accord : le Rock intransigeant et cadencé de "The Farm", "Taste of India" emprunt de musique hindoustani, mais aussi "Something's Gotta Give" et "Falling in Love (Is Hard on the Knees)" au son plus typique Aerosmith.
N°4 : Get a Grip (1993)

Porté par ses trois ballades à succès ("Cryin'", "Amazing" et "Crazy"), Get a Grip était le plus gros succès d'Aerosmith à sa sortie (il a depuis été dépassé par les ventes cumulées de Toys in the Attic). Mais si vous vous êtes arrêtés à ce qui passait à la radio, vous aurez une mauvaise idée de ce que propose cet album. Finis les choix douteux des années 80, la production, très Rock, est ici énorme. Passé une introduction tribale, Aerosmith nous assène un uppercut avec le riff massif de "Eat the Rich". L'énergie est maintenue tout au long des 15 titres de l'album, même si certains l'estimeront trop long. Difficile de trouver quelque chose de vraiment mauvais pourtant, même s'il faut bien avouer que des titres comme "Shut Up And Dance", "Line Up" et "Walk On Down" n'ont rien d'indispensable, et que "Crazy" est certainement la ballade de trop. L'énergie est folle ("Fever", un Rock'n'roll joué à cent à l'heure), le groove n'a pas été oublié ("Get a Grip", "Flesh", "Gotta Love It") et cela aurait déjà suffi à faire un bon album. Ajoutez à cela trois des meilleures power ballads de l'histoire du groupe ("Livin' on the Edge" "Amazing" et "Crazy") et il y a matière à affirmer qu'à nombre de titres égal, Get a Grip rivaliserait certainement avec les meilleures productions de années 70 !
N°3 : Rocks (1976)

Rocks fait suite au premier succès du groupe, et prolonge les évolutions ébauchées sur Toys in the Attic. L'élément Funk est plus présent (les musiciens sont fans de James Brown et des Meters), à tel point qu'un titre comme "Last Child" appartient finalement plus à cette esthétique qu'au Hard. Aerosmith affirme également son visage Metal qui avait été esquissé sur "Round and Round", faisant du bien nommé Rocks l’œuvre la plus abrasive du groupe. On se régale de la sauvagerie d'un "Nobody's Fault", tandis que l'incontournable "Back in the Saddle" et "Combination" marrient à merveille les deux nouveaux ingrédients pour un résultat sensuellement tranchant. Ne cherchez pas plus loin l'origine du Funk Metal. Sans concession, le disque est cependant moins monolithique qu'il n'y parait de prime abord, puisqu'on y retrouve des Boogie-Hard-Blues typiques du groupe ("Get the Lead Out", "Lick and a Promise", et "Rats in the Cellar", clin d’œil réussi à "Toys in the Attic"), de jolis arpèges influencés par The Byrds ("Sick as a Dog") et une ballade finale qui, si elle ne figure pas parmi les meilleures du groupe, joue parfaitement son rôle de conclusion après 35 minutes de déflagrations sonores. Rocks impactera durablement une génération de musiciens, puisque James Hetfield, Slash et Kurt Cobain l'ont cité comme influence majeure à l'origine de leurs vocations !
N°2 : Aeosmith (1973)

Les deux rédacteurs de ce ranking albums assument une petite originalité pour cette deuxième place, puisque le premier album du groupe est notre préféré à tous les deux, rare point d'accord parfait au sein d'une discographie ardemment débattue (écoutez le podcast, si ce n'est pas déjà fait, pour mieux connaitre tous nos désaccords !). Il faut dire que le son d'Aerosmith était déjà bien en place dès le début : un groupe de Hard-Boogie-Blues qui groove au point de pouvoir faire tourner un morceau 7 minutes sans qu'on s'ennuie une seconde ("One Way Street"). On retrouve déjà l'idée d'intégrer des cuivres (avec un solo de saxophone sur "Mama Kin", un morceau qui sera repris par les Guns n' Roses). Les compositions regorgent d'idées ("Movin' Out", première composition signée Tyler/Perry, réinterprète le Blues avec brio et inventivité). "Make It" est un titre d'ouverture parfait pour introduire le groupe. La reprise du morceau de la Stax "Walkin' the Dog" est inspirée et initie l'habitude de reprendre des Rhythm'n'blues à son compte, affirmant par là-même ses racines dans la musique noire américaine. Aerosmith est sans temps faible et a le charme et l'innocence des premiers albums, quand les groupes ont passé leur vie à peaufiner et jouer en concert leurs premières compositions, sans être encore trop modelées par des idées préconçues de ce qui se fait - ou pas. C'est dans ce contexte que Steven Tyler a composé à 17 ans ce qui restera comme l'indétrônable meilleure power ballad du groupe : "Dream On". C'est d'ailleurs ce titre qui a initié le genre qui a fait les beaux jours des Guns n' Roses, Scorpions et même Metallica (qui s'y sont essayé sur "The Unforgiven" et "Nothing Else Matters" notamment) !
N°1 : Toys in the Attic (1975)

Difficile de contester la première place de ce classement à Toys in the Attic. Malgré deux premiers albums excellents, ce n'est qu'avec celui-ci qu'est enfin arrivé le succès commercial. Devenu un classique qui continue à se vendre année après année, c'est désormais le disque le plus vendu d'Aerosmith (il est neuf fois disque de platine aux Etats-Unis !). Il comporte trois des titres, si ce n'est les plus connus, du moins les plus emblématiques du groupe. Le rythme funky de "Walk This Way" en a fait un des samples les plus empruntés par le Rap à ses débuts, et l'enregistrement avec Run-DMC en 1986 est souvent considéré comme le premier crossover Rap-Metal, du moins le premier à avoir un gros impact commercial. "Sweet Emotion" recèle des trésors d'inventivité avec son riff d'intro planant à la basse et l'utilisation ingénieuse de la talk box, puis sa succession de riffs tous plus inspirés les uns que les autres. Quant à "Toys in the Attic", il ouvre l'album avec une énergie et une vélocité de rouleau compresseur ! Sans atteindre de tels niveaux, les titres restants restent de haute volée. "Round And Round" voit le groupe commencer à explorer les riffs Metal. La formule de "No More No More" sera copiée par de nombreux groupes dans les années à venir. Sur "Uncle Salty" on perçoit déjà le goût de Tom Hamilton pour les guitares carillonnantes de The Byrds. Et "Adam's Apple" dénote par son riff tout en bends et ses cuivres lourds et puissants. Même la reprise très premier degré du Rhythm'n'blues "Big Ten Inch Record" a son charme pour peu qu'on ne soit pas trop sectaire (la reprise n'est pas du tout "hardisée" et préserve son swing fifties).
¹ Pour ce classement, on a écarté d’office les (nombreux) live et l’album de reprise de blues Honkin’ on Bobo (2004).