
Les Eurockéennes 2007
- Introduction
- Vendredi 29 juin
- Samedi 30 juin
- Dimanche 1er juillet
- Les interviews
Dimanche 1er juillet
Stuck In The Sound

N’hésitant pas à interpeller son monde du fond de sa capuche, José Reis Fontao et sa voix haute perchée se voit répondre par un public bon enfant jouant le jeu jusqu’au bout. Et, même si visiblement un peu impressionné par le monde s’accumulant sur le sable belfortain, le combo se charge néanmoins de confirmer les prédispositions étalées sur leurs différentes productions au cours d’une prestation rondement menée repoussant quelque peu les nuages se faisant de plus en plus menaçants. Seule certitude restant au final : Stuck In The Sound fait partie de ses groupes que l’on risque de recroiser très vite.
Bikini Machine
16h10. Sympathique, rappelant souvent feu les Little Rabbits (actuel backing-band de Katerine), la pop electro sixties de Bikini Machine est forcément entraînante. En français comme en anglais, le groupe s’en sort très bien face au public exigent du Chapiteau (une capacité théorique de 15 000 personnes tout de même). Idéal pour se mettre tranquillement en jambes pour la journée.
Hatebreed
17h. Hatebreed. Tous les excités de la presqu’île du Malsaucy attendaient ça de pied ferme. Pouvoir, l’espace d’une petite heure, se frictionner les épaules dans une moiteur toute fraternelle. Et dans une programmation se voulant toujours plus éclectique, Hatebreed tâche de donner aux Eurockéennes sa première violente décharge d’électricité (le coup de grâce, pour les amateurs de Hardcore, venant un peu plus tard dans la soirée avec Sick Of It All).
Alternant estocades brèves et titres un peu plus travaillés, le groupe issu de la scène underground US réussi sans trop de problème à tenir en haleine un parterre de furieux malheureusement trop peu nombreux pour occuper entièrement la fosse leur étant destinée... Qu’importe ! Armé d’une escouade sonore digne de passer la grande scène au bulldozer, le combo semble partager un bon moment avec un public bouillonnant, histoire de fêter dignement les 31 ans de Chris Beattie (basse).
Une prestation maîtrisée du début à la fin qui, même si réservée aux amateurs, réussira quand même à convaincre les quelques curieux étant restés en retrait. Autant dire que, comme réveille auditif, on a rarement fait mieux !
The Good, The Bad & The Queen
18h55. Damon Albarn (Blur, Gorillaz), Simon Tong (The Verve, Gorillaz), Paul Simonon (The Clash), Tony Allen (Fela Kuti). Ventredieu, mais en voilà une affiche alléchante ! Voilà ce qu’on dû se dire les déçus du concert de The Good, The Bad & The Queen sur la Grande Scène. Déçus, parce The GBQ est tout sauf un super-groupe qui se la pète, démonstration de virtuosité à l’appui. C’est même quasiment un mini-groupe, tellement ses membres, tout talentueux qu’ils soient , s’effacent modestement derrière leur projet (Albarn expliquera d’ailleurs en conférence de presse que « The Good The Bad & The Queen » est le titre de l’album, pas du groupe. Celui-ci n’ayant pas de nom). En toile de fond : une cité anglaise grise, fantôme, comme vidée de ses habitants. Accompagnés d’un clavier et d’un quatuor de cordes, les quatre musiciens sont d’une classe absolue, d’un anachronisme délicieux. Si Damon Albarn navigue volontiers entre micro, guitare, piano, et bouteille de whysky, c’est l’excellent Paul Simonon qui retient toute l’attention. SImonon, LE bassiste du Clash, se tient devant le public, comme si de rien n’était. Fume clope sur clope. Joue de son instrument avec une décontraction absolue, esquissant une étrange chorégraphie, dessinant, avec Tony Allen, des rythmiques à vous donner des frissons dans le dos. En fait de frissons, tout le concert en fera courir dans les échines des spectateurs. L’album est joué dans son intégralité, plus un morceau hip-hop inédit avec un guest dont le nom m’échappe. On se balade comme dans un rêve dans un univers étrange, fragile, délicat et so british, avec comme seul point de repère le haut-de-forme d’Albarn, qu’on suit comme d’autres suivraient le lapin blanc. Magique.
Sick Of It All

Klaxons

Tryo

Goose
22h50. Etonnant quatuor de quatre belges, en formation claviers-batterie, et guitares quand ils en ont envie, Goose connaît déjà bien les recettes pour tenir une scène. A la Loggia, leur rock teinté d’electro a mis le feu sans problème à des festivaliers pourtant un peu au bout du rouleau après trois jours de concerts. En d’autres termes : ça bastonnait grave. Goose, on y serait bien resté jusqu’au bout, mais Arcade Fire n’allait pas tarder à s’emparer de la Grande Scène voisine. A-t-on le droit de rater ça ?
Arcade Fire
