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Compte-rendu de concert

Iron Maiden


Date : 19/07/2025
Salle : Défense Arena (Nanterre)
Première partie :

A Paris, Iron Maiden est nostalgique mais magnifique

François, le 20/07/2025
( mots)

A partir du 19 juillet 2025 et pour deux jours, la Défense troquait les costumes pour les t-shirts à l'effigie d'Iron Maiden, qu'on croisait déjà dans toutes les gares parisiennes et à travers la capitale, les fans du groupe flânant en ville en attendant le début de l'événement : deux concerts pour le cinquantenaire du plus grand groupe de la NWOBHM - voire du Heavy Metal - à la Défense Arena. L'ouverture des portes est fixée à 18h30 mais il est certain que les plus opiniâtres attendent depuis plusieurs heures pour obtenir les meilleures places dans la fosse à tarif unique - et ils ont eu raison, nous y reviendrons. 

 

Les flux étant difficilement gérés vers la seule entrée du site, l'organisation a compté une bonne heure avant le début du spectacle. L'échauffement est assuré par Avatar donc, étant donné le succès grandissant du groupe suédois, il s'agit d'un peu plus que d'une simple première partie. J'étais particulièrement curieux et heureux de voir sur scène une formation que je suis justement en train de découvrir avec beaucoup de plaisir. Sur un air des Damned, Johannes Eckerström apparaît dans un dispositif de Jack-in-the-box, premier acte d'un jeu de scène Cooper-ien très élaboré, où le chanteur incarne la figure d'un Joker ou d'un clown diabolique, d'une façon absolument irrésistible. La setlist est malicieusement constituée, entre des titres très marqués par le Metal extrême ("Dance Devil Dance", "Hail the Apocalypse") et d'autres plus éclectiques (le bluesy "Let It Burn", le disco "The Dirt I'm Buried In"). Nous aurons même droit à deux extraits du futur album (qui n'est pas encore annoncé), le puissant "In the Airwaves" et l'épique "Captain Goat", qui préfigurent un excellent cru. A l'issue d'un show exemplaire, Avatar finit par annoncer ses deux futurs concerts en France en mars 2026, à Lyon et Paris - nous devrions en être. En attendant, la foule est prête à accueillir la Bête.

 

Setlist

Dance Devil Dance (Dance Devil Dance, 2023)

Let It Burn (Black Waltz, 2012)

In the Airwaves (single, 2025)

Bloody Angel (Hail the Apocalypse, 2014)

The Dirt I'm Buried In (Dance Devil Dance, 2023)

Captain Goat (single, 2025)

Smells Like a Freakshow (Black Waltz, 2012)

Hail the Apocalypse (Hail the Apocalypse, 2014)

 

C'est la deuxième fois que j'assiste à un concert d'Iron Maiden, la première avait eu lieu au Download Festival en 2016 pour la tournée de The Book of Souls (un album exceptionnel, quoiqu'on en dise), où pour l'anecdote, Avatar avait également joué. Ce soir, il s'agit de célébrer les cinquante ans du groupe avec une tournée bien nommée Run for Your Lives. La setlist repose sur les albums parus entre 1980 et 1991, soit entre Iron Maiden et Fear of the Dark - l'âge d'or du combo.

 

Alors que "Doctor Doctor" finit de résonner, "The Ides of March" accompagne la vidéo introductive. Nous sommes invités à visiter les dangereuses rues sombres de Londres où apparaît la pochette de Killers, l'album célébré durant les vingt premières minutes du concert. Se succèdent "Murders in the Rue Morgue", "Wrathchild" et surtout "Killers", aussi excellent que rarement joué, comme s'il s'agissait de prouver que le groupe était capable de surprendre le public malgré l'annonce d'un concert à tubes. Si ces derniers arrivent dès la première partie du concert ("The Number of the Beast", "Powerslave"), Iron Maiden décide en effet de proposer une sélection originale et pour le moins inattendue. Nous pensons surtout aux deux pièces épiques à rallonge, le petit quart d'heure de "Rime of the Ancient Mariner" et surtout, le jalon fondateur du Metal progressif, "Seventh Son of a Seventh Son" - peut-être mon morceau préféré.

 

Chaque titre a le droit à son propre visuel, qu'il s'agisse d'une pochette d'album animée ou d'une animation plus élaborée. Si l'on regrette l'usage de l'IA pour le clip accompagnant "Rime of the Ancient Mariner", ces capsules sont parfois très bien pensées : celle de "Hallowed Be Thy Name" est l'occasion d'une illusion bluffante et le cimetière de "Fear of the Dark" enrobe parfaitement la scène. Bien sûr, un concert d'Iron Maiden ne saurait se dérouler sans la venue d'Eddie, qui nous gratifie de deux apparitions, sous la forme de Killers et sous celle du Trooper, afin de s'adonner à des joutes avec les membres du groupe. 

 

Si nous pouvions avoir quelques craintes vis-à-vis des capacités des musiciens, nous sommes très vite rassurés : à la batterie, Simon Dawson, le remplaçant de Nicko McBrain, est intouchable, et surtout, Bruce Dickinson est dans une forme olympique, aussi bien au chant que dans son jeu de scène très dynamique. Il incarne les titres avec un engagement enthousiasmant et porte le concert d'une façon grandiose, jusqu'au rappel épique où s'enchaînent "Aces High", "Fear of the Dark" et "Wasted Years" (seul extrait du magistral Somewhere in Time). Dans un accent approximatif, Dickinson choisit de s'exprimer en français, la langue de son pays d'adoption, un bel effort qu'il serait injuste de ne pas souligner.

 

Les seuls points noirs viennent de la salle, qui semble tout simplement inadaptée à l'accueil de tels événements (en dehors de sa capacité, bien entendu), au moins dans la configuration actuelle. La scène est trop basse, si bien que dès l'extrémité du premier tiers de la fosse, la visibilité est très limitée à moins de faire plus d'1m85. Il est même possible que les deux écrans, assez petits (alors qu'il y en avait deux autres plus hauts et plus grands qui étaient fonctionnels mais inutilisés), ne soient pas facilement visibles au-delà de la moitié de la fosse. L'autre problème provenait du son : la voix de Dickinson était bien mise en avant, mais le rendu des instruments était très brouillon avec des aiguës trop marquées (seule la batterie était assez bien gérée). La faute est sûrement à attribuer à la salle et à l'équipe d'Iron Maiden, puisqu'Avatar sonnait finalement mieux que la Vierge de fer. 

 

C'est finalement peu de chose à côté du privilège d'assister à un événement de cette ampleur : il reste à souhaiter 50 ans de carrière plus à ceux sans qui le Metal n'aurait jamais vu le jour sous cette forme. 

 

Setlist

Murders in the Rue Morgue (Killers, 1981)

Wrathchild (Killers, 1981)

Killers (Killers, 1981)

Phantom of the Opera (Iron Maiden, 1980)

The Number of the Beast (The Number of the Beast, 1982)

The Clairvoyant (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)

Powerslave (Powerslave, 1984)

2 Minutes to Midnight (Powerslave, 1984)

Rime of the Ancient Mariner (Powerslave, 1984)

Run to the Hills (The Number of the Beast, 1982)

Seventh Son of a Seventh Son (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)

The Trooper (Piece of Mind, 1983)

Hallowed Be Thy Name (The Number of the Beast, 1982)

Iron Maiden (Iron Maiden, 1980)

Rappel

Aces High (Powerslave, 1984)

Fear of the Dark (Fear of the Dark, 1991)

Wasted Years (Somewhere in Time, 1986)

Commentaires
FrancoisAR, le 22/07/2025 à 13:30
Merci pour vos retours et partages d'expérience, qui correspondent aux miens.
Maxime, le 22/07/2025 à 13:17
Très bon résumé d’une soirée effectivement mémorable ! Découverte totale d’Avatar, un régal tant sur les morceaux, le niveau du gripe, la performance vocale, que l’univers et le jeu de scène. Pour en venir à Maiden, le groupe reste vraiment à la hauteur des attentes en termes de setlist, d’énergie, de prestation et de sens du spectacle. Mais je reste vraiment déçu par le son, car tout le côté mélodique des parties de guitare était perdu dans le brouillon sonore général. Comme il a été dit, Avatar avait un son mieux maîtrisé, on aurait donc pu espérer que les défauts de la salle soient compensés par une équipe technique qui doit je pense faire partie du haut du panier pour accompagner un tel groupe de légende… Mais cela n’enlève rien au mérite d’un groupe qui continue année après année à se donner à 1000% pour nous faire rêver !
Eric, le 21/07/2025 à 17:31
J'y étais et le résumé et conforme en tous points à ce que j'ai perçu. Même les buvettes n'étaient pas à la hauteur. Heureusement que pour le son, Maiden reste Maiden, précis efficace offrant un superbe show à leur public! nous, ce public qui étions qualifiés d'amis par Bruce... Top... on est lundi et j'y suis encore...